Cette exposition nous invite à le comprendre. Elle montre en quoi les artistes ont contribué au mouvement de désenchantement face à la guerre, qui s'amorce au tournant du 19e siècle, lors des campagnes napoléoniennes. Depuis toujours placée au centre des valeurs de la société, la guerre comme épisode nécessaire et inévitable allait de moins en moins faire consensus à partir du 19e siècle. Alors que l'art était dominé par la bataille héroïque, la guerre fut alors de plus en plus représentée sous toutes ses faces, y compris ses conséquences les plus atroces sur les humains, les animaux, la nature, les villes, les choses.
En 12 séquences, l'exposition pose les jalons majeurs de cette histoire méconnue, à travers une vingtaine de conflits. Elle rassemble 450 œuvres sur tous les supports : peinture, sculpture, dessin, gravure, photographie, cinéma, vidéo, image d'Epinal, presse, affiche, objet, etc. Près de 200 artistes sont représentés, parmi lesquels Géricault, Goya, Daumier, Dix, Vallotton, Léger, Capa, Picasso, Richter, Villeglé, Erro, Combas ou Pei-Ming.